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À propos

Mordant Ça est un  collectif théâtral naviguant entre la ville et la campagne

Le collectif est le fruit d'une séparation, d'un départ de la capitale vers la minuscule. La vie sème les gens aux quatre coins du monde, nous avons voulu faire durer une histoire par delà la distance.

Entre la ville et la campagne, comment faire se rencontrer les rythmes et les matériaux différents ? Quels sont les désirs réciproques ? C'est l'occasion de défaire ce que l'on sait faire, se mettre dans une nouvelle situation, tendre au théâtre une embuscade. Une aventure en somme et elle ne fait que commencer...

 

Comme disait Olivier Perrier, fondateur des "Fédérés" de Hérisson, " il est faux de dire que le théâtre est chez lui dans le monde rural. C'est justement parce que le théâtre n'y est pas chez lui que ça commence à devenir intéressant.

Comment les matériaux du rural peuvent-ils dynamiser le sens, l’esthétique du théâtre ? Selon quelles valeurs qui ne soient pas déjà mystifiées ou faisandées ?

Comment s'adresser aux habitants des villes de France et de l'étranger avec de tels matériaux ?

Comment s'adresser aux habitants des campagnes ? Avec quels propos théâtraux ?

Comment mener le combat esthétique en même temps que le combat utile ?

Comment fabriquer des spectacles sans reproduire les stéréotypes institutionnels de la fabrication ?

Comment se battre contre toutes les dérives romantiques ? (exemple : la beauté de la fleur du théâtre qui pousse sur les ruines et le désert).

Comment éviter la reconstitution de la tribu des théâtreux ?

Autrement dit : comment organiser la tension entre la recherche la plus exigeante d'un art du théâtre le plus ouvert et la vie de la communauté rurale, pour que cette tension soit productive ?

Comment les hommes et les femmes qui ont à voir avec le théâtre professionnel peuvent-ils apporter une contribution essentielle, parce qu'imaginative, à la vie productive rurale ?" (Propos recueillis lors du débat sur le Théâtre et Ruralité, Festival du Minervois 1995.)

 

 

 

« Une fois dite, toute chose a lieu. » L'Homme Mordant Ça.

 

Le collectif emprunte son nom à l'Homme Mordant Ça, l'un des personnages du Repas de Valère Novarina.

Peut être parce que nous voulons que ça morde, que ça danse et que ça meurt. Ou peut être parce que nous pensons comme Novarina que le théâtre est un grand festin où les uns dévorent les autres, où l'on mastique la parole et l'on fait suer le corps. Le lieu où nous partageons l'ivresse et nous dévorons la vie. Parce que le langage est une onde, la pensée un accident de rythme. Car la vie est faite de vertige, syncopes, bribes, litanies, pulsations et mastications.

 

Alors « mange, gobe, mange, mâche, poumone sec, mâche, mastique, cannibale! Aïe, aïe !... »

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